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  • S2- 20 L'approche culturelle

Histoire de l'art - coord. Sandrine DUBOUILH

Enseignant(s) : Sylvia Lacaisse, André Avril, Sandrine Dubouilh, Sandra Ancelot

  • Année : 1
  • Semestre : 2
  • E.C.T.S : 1
  • Coefficient : 1,00
  • Compensable : oui
  • Stage : non
  • Session de rattrapage : oui
  • Mode : obligatoire
  • Affilié à un groupe : non

Objectifs pédagogiques

Ce cours, conçu et transmis à plusieurs voix, a pour objectif de construire une connaissance et une réflexion que nous pourrions qualifier d'histoires de l'art ou d'histoires des arts. Il s'intéresse ainsi aux arts qui ont laissé des traces (peinture, sculpture, arts graphiques) et aux arts éphémères, interrogeant leur relation avec le cadre pérenne de l'architecture ou de la ville.

Le cours a aussi pour objectif, outre la transmission de connaissances, d'éveiller votre curiosité, en s'appuyant en partie sur des exemples d'œuvres créées et parfois conservées à Paris, dans les musées ou dans l'espace public.

Inscrit dans le cadre d'une approche culturelle, il participe aussi à une réflexion critique quant à la place des arts dans nos vies sociales mais aussi quant aux modalités de construction de cette histoire en s'attachant à des objets peu ou pas étudiés et pourtant très présents dans nos espaces et relations entre individus.

Cette série de cours éclaire aussi le geste créatif porté par les artistes, les contextes politiques, économiques, techniques qui ont soutenu ou parfois contredit leurs réalisations. Ce faisant, il questionne la représentation non seulement comme outil, méthode mais aussi finalité de l'œuvre d'art.

Contenu

Cette année, en raison des fêtes des 1er et 8 mai, le cours ne comportera que 8 séances dont voici le déroulé :

 

6-13-20-27 mars : Les arts éphémères dans la ville. Sandrine Dubouilh

 

A l'appui d'une actualité mettant en évidence la part toujours vive des manifestations festives dans l'espace social, motivant le concours d'artistes ordonnateurs de ces 'fêtes', nous reviendrons sur cette histoire pour montrer sa pérennité au fil des siècles, dégageant des thèmes d'analyse récurrents tels que le dialogue entre le pérenne et l'éphémère, la scénarisation de l'espace public, l'innovation technique attachée à ces créations éphémères, ou encore le caractère politique de l'accès à ces créations dans l'espace public.

Ce sera aussi l'occasion de traverser l'histoire picturale car le sujet a inspiré les artistes, à la fois comme thème de leurs œuvres, notamment au début du XXe siècle, mais aussi, au fil du temps, pour laisser une trace de ces moments éphémères. Nous verrons également que ces temps de fête ont marqué de leur empreinte certains quartiers de ville.

 

03 avril : De la codification à la représentation. Sandrine Dubouilh

 

Si l'histoire des arts témoigne de nombreuses techniques de représentation, en revanche, la question de cette mimesis, telle qu'évoquée par Aristote, ne concerne qu'un pan réduit de ces témoignages laissés par le temps. Nous nous attacherons ici à montrer ce glissement vers la représentation, encouragé par l'invention de la perspective, tout en montrant simultanément des approches très différentes de cette relation au visible dans d'autres cultures.

 

17 avril : Des modernes aux contemporains. André Avril

 

A partir des œuvres du Musée National d’Art Moderne, nous parcourrons les collections historiques depuis le début du XXe siècle jusqu’à la période contemporaine, en insistant sur des questions de perceptions et de représentations de l’espace et du temps.

Au début du XXe siècle, les formes géométriques qui structuraient notre rapport à l’espace, ne sont plus les formes premières à partir desquelles le monde nous apparait, c’est la lumière et son rapport au temps qui devient première et nous invite à considérer le monde dans sa fragilité et son impermanence.

L’art contemporain, dans sa dimension essentiellement transversale, prolonge ces questionnements sur nos perceptions et représentations de l’espace, des corps et des choses dans notre environnement quotidien, en impliquant un espace relationnel qu’il faut inventer et construire.

 

24 avril : Monumentun. Comment un lieu de mémoire devient le lieu d'un débat public. Sylvia Lacaisse

 

Monuments, mémoire, commémorations, des sujets très à la mode dans notre actualité, en Europe et outre atlantique avec le mouvement Black lives matter, prenant une ampleur hors du commun depuis le décès le 25 mai 2020 de Georges Floyd afro-américain, tué par un policier à Minneapolis. Entre le 30 mai et le 23 octobre 2020 plus de 100 statues représentant des personnages impliqués dans la traite esclavagiste, ou ayant eu des déclarations racistes ou encore des politiciens liés à l’histoire coloniale ont été déboulonnées, vandalisées ou détruites, un phénomène international.

Notre propos sera de faire un point sur la commande publique commémorative à partir d’exemples précis, et de tenter de comprendre comment le Monument s’inscrit dans l’espace urbain, le rôle des différents partenaires, entre la commande des politiques qui eux-mêmes répondent à la demande des citoyens ou de l’histoire et les artistes ou/et architectes qui ont en charge la réalisation du monument.

 

15 mai : Analyses d’œuvres pour une lecture des représentations en relation à l’espace. Sandra Ancelot

 

En s'appuyant sur cinq œuvres choisies dans différentes périodes de l'histoire de l'art, le cours propose de développer une méthode d'analyse selon les points suivants :

- Comment l’oeuvre est exposée au regard

- Que raconte son support et ses techniques sur le contexte historique et sur l’artiste, groupe d’artistes ou corporation ?

- Comment l’oeuvre est composée ?

- En croisant les analyses précédentes, observer ce que nous livre ou nous cache l’œuvre.

- Que révèle l’analyse d’une œuvre d’art sur l’évolution des modes de la représentation et en quoi ils sont liés à l’architecture ?

Travaux

Aucun travail en cours de semestre n'est attendu, seul l'examen final validera cet enseignement.

Bibliographie

LEROI-GOURHAN A., Préhistoire de l’Art Occidental, édition Mazenod,1995

LORBLANCHET M. Art Pariétal, Grotte ornées du Quercy, éditions du Rouergue, 2010

COMBRICH E.H., Histoire de L’art, édition Phaidon, 2001

ARASSE D., On n’y voit rien, édition Folio essais, 2003

ARASSE D., Le sujet dans le tableau, édition Flamarion champs arts, 2005

 

BUSCHOW Anja, OESCHLIN Werner, Architecture de fête, l'architecte metteur en scène, Liège, Mardaga, 1987.

DAUFRESNE Jean-Claude, Le Louvre à Paris, architectures de fête et d'apparat, Paris, Menges, 1994.

DAUFRESNE Jean-Claude, Fêtes à Paris, : architectures éphémères de 1919 à 1989, Spritmont, Mardaga, 2001.

LANGLOIS Gilles-Antoine, Folies, Tivolis et attractions : les premiers parcs de loisirs parisiens, Paris, Délégation à l'action artistique, 1991.

 

« Modernités plurielles » catalogue du centre G. Pompidou (2013)

« Qu’est ce que la sculpture moderne » catalogue du centre G. Pompidou (1986)

« Une histoire. Art, architecture, design, des années 80 à nos jours »

Catalogue du centre G. Pompidou (2015)

 

Halbwachs, Maurice, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, 1925

Halbwachs, Maurice, La mémoire collective, Paris, P.U.F., 1950.

Sous la direction de Nora, Pierre, les lieux de mémoire, éd. Gallimard Paris 1997

Prost, Antoine, douze leçons sur l'histoire, éd, Le seuil-Points paris 1996

Veyne, Paul, comment on écrit l'histoire, éd, Le Seuil - Points, Paris 1996

Farge Arlette, des lieux pour l'histoire éd. Le Seuil Paris 1997

 

Ricoeur, Paul, La mémoire, l’histoire, l’oubli, Paris, Le Seuil, 2000.

Riegl, Aloïs, le culte moderne des monuments, sa nature, son origine, traduit et présenté par Jacques Boulet en 2003, Coll. Esthétiques, Paris, Ed ; l’Harmattan, éd.1903.

Articles,

Aubenas, Florence, 'En Ukraine, les débris de la guerre exposés comme des pièces de musée', Le Monde, 26/09/2022, urlz.fr/kLg7

Informations supplémentaires

Chaque cours s'appuiera sur des diaporamas, cette étude reposant en grande partie sur l'iconographie.