Les recherches à l’EVCAU se déclinent selon plusieurs axes.

Architecture, ville et réductions des vulnérabilités

Très structuré par les enjeux et recours aux technologies numériques cet axe thématisé s’organise en  grandes problématiques de recherche interdépendantes.


L'axe «
Architecture et Numérique» observe le devenir des technologies numériques en relation avec les problématiques du projet au sens large. Cette problématique  interroge  l’histoire de ces  technologies, leurs évolutions et la manière dont elles transforment nos domaines d’activités. Elle inclut une veille technologique associée à une analyse critique ( sur les enjeux des données, l'intelligence artificielle, les villes intelligentes, les jumeaux numériques, le BIM, les réalités virtuelles). Cette problématique aborde une dimension prospective s'intéressant à l’hybridation des problématiques, aux volumes de données que l’on peut collecter et en particulier à celles accessibles via les réseaux.

 

Très structuré par les enjeux et recours aux technologies numériques cet axe thématisé s’organise en  2 grandes problématiques de recherche interdépendantes.


La première, «Architecture et Numérique» observe le devenir des technologies numériques en relation avec les problématiques du projet au sens large. Cette problématique  interroge  l’histoire de ces  technologies, leurs évolutions et la manière dont elles transforment nos domaines d’activités. Elle inclut une veille technologique associée à une analyse critique (par exemple celle du BIM). Cette problématique aborde une dimension prospective s'intéressant à l’hybridation des problématiques, aux volumes de données que l’on peut collecter et en particulier à celles accessibles via les réseaux.


La seconde, « Systemic Design et écologies projectives » s’intéresse aux méthodes et théories en provenance :

–      des sciences du vivant : la morphogenèse, les modèles écologiques, le bio-mimétisme),

–      des sciences de l'information et de la communication (la cybernétique, le big-data, la robotique),

–      des sciences de la complexité : démarches systémiques, écologie profonde (écosophie), systèmes de décision

sont autant de champs du savoir que cette problématique  mobilise afin de définir ses objets d’observation pour élaborer ses modèles d'analyse et de prospective. Les connaissances et problématiques extraites de ces domaines sont replacées, selon une approche holistique, dans le champ des sciences de la conception architecturale puis déclinées en termes de recherches expérimentales (projétation globale instrumentée). Les modes génératifs, les organisations paramétrées, les systèmes auto-organisés en provenance du biologique ou du numérique sont testés à partir d'observations scientifiques. Ces démarches innovantes sont élaborées et testées dans des cadres expérimentaux. Elles s'appliquent aux domaines de la conception des organisations construites, urbaines, rurales, plus largement territoriales et sociales.

En savoir plus : www.evcau.archi.fr/products/architecture-numerique-et-systemic-design/

 

Cet axe thématisé fédère des problématiques et outils méthodologiques  à la fois différents et complémentaires qui portent sur la fabrication, la transmission, l’assimilation  / réappropriation / rejet de modèles et de paradigmes dans les champs de l’architecture, des villes et des territoires ainsi que celle du cultural heritage.

Les recherches rassemblées au sein de cet axe exploitent des concepts et démarches communs. Il est tout d’abord question de migration et de circulation des modèles, à considérer sur le plan temporel, mais aussi dans la dimension spatiale. Dans cette perspective, la notion de transferts se situe parmi les instruments de travail partagés par les chercheurs dont les travaux s’inscrivent dans cet axe. Cette notion permet de conjuguer la dimension de l’histoire avec celle des géographies et des territoires, à la fois physiques et sociétaux. Les chercheurs impliqués dans cet axe se saisissent également de la notion de transformation, qui permet de situer le terrain opérationnel du projet architectural et urbain par rapport à l’enquête sociale et historique. Analyser et comprendre les migrations et les circulations des modèles et, au travers de ce prisme, l’évolution de la conception architecturale et les transformations des villes et des territoires, implique une attention constamment portée aux multiples acteurs et à leurs positionnements, parfois même dichotomiques, entre théorie et pratique. La notion même de modèle est par ailleurs mise en question : elle est abordée par des interprétations non univoques, à travers les différents registres d’analyse de l’architecte, de l’urbaniste, de l’historien, du sociologue. 

 

 

Pratiques et temporalités

L’axe “Architecture, Santé, Vulnérabilités” s’interroge sur les multiples relations entre l’architecture, la ville, le paysage, l’environnement et leurs qualités thérapeutiques. Il veut fournir une vue d'ensemble des théories et des pratiques de l'architecture en encourageant l'élaboration de méthodes appliquées à la question de la santé, de l’hospitalité et des vulnérabilités que connaissent les personnes fragilisées. Il vise plusieurs objectifs :

  • Développer la recherche sur les processus de conception architecturale multiscalaire ;
  • Produire des connaissances et des projets inédits relatifs au milieu de la santé et du Care ;
  • Favoriser une approche multisectorielle et interdisciplinaire dans un écosystème international ;
  • Contribuer à la recherche pour améliorer l’organisation et l’offre de soins dans une logique de parcours des patients, avec des systèmes d’information hospitaliers (SIH) ;
  • Développer la conception et la mise en œuvre de l’hôpital numérique avec l’interaction des technologies, de la communication, de l’immotique et de la robotique.

Les recherches ont l’objectif de croiser les compétences, de confronter les méthodes et les interfaces de différentes disciplines et des nombreux acteurs qui coopèrent dans le domaine de la santé. Cet axe développe depuis 2015 un partenariat avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris AP-HP par des programmes de recherches financés et des soutiens à la recherche doctorale et postdoctorale. De plus l’axe travaille en synergie avec la Chaire partenariale « Architecture, Design, Santé », ARCHIDES, labellisée, conventionnée et financée (2020) par le ministère de la Culture, cofondée par l’AP-HP, la Fondation pour la Recherche de l’AP-HP, l’ENSA PVS, son laboratoire EVCAU et l’École Camondo.

Portant sur la réduction des vulnérabilités cet axe assume le caractère polysémique et inclusif de cette notion qui est à la foi une réalité et une potentialité. Son projet est de penser les vulnérabilités et leur réduction dans l'espace anthropisé. Il s'articule de facto à la réduction des risques pour les humains et pour leurs milieux.
Cet axe développe les dimensions des temporalités. La diversification de l’espace sanitaire et la prolifération de nouveaux types d’établissements d’assistance médicale et sociale expriment des changements sociétaux profonds. La crise pandémique de 2020-2021 a agi comme un amplificateur et un révélateur de la nécessité d’adapter les lieux de soins et de réhabilitation face aux nouveaux défis environnementaux et sanitaires du XXIe siècle. Les processus de reconversion, de transformation et d’adaptation des bâtiments hospitaliers témoignent de l’intensité des relations entre l’architecture, la ville et la santé. Comment assurer la qualité de vie des générations futures et l’accès à un habitat respectueux de la santé de l’homme et de son environnement ? Comment établir un équilibre entre l’homme, son habitat et la nature qui l’entoure ? Ces questionnements appellent au renouvellement des méthodes de projet vers de nouvelles interprétations du « bien-être », du confort et à de nouveaux équilibres entre conditions matérielles et immatérielles, valeurs fonctionnelles et signification de l’architecture.

Les recherches de "Systemic Design et Ecologies projectives" se focalisent sur la question de la génétique  des  formes  et  des  organisations  des  territoires  habités  qu’il  s’agisse  de  grands territoires, agglomérations urbaines, édifices ou objets. L’approche morphogénétique explique l'apparition-disparition des écoumènes humains et de l'ensemble des formes habitées organisées. Aussi,  le  phénomène  architectural  /  architectonique  est  considéré  non  pas  comme  un  fait simplement "culturel" et "artistique" mais comme un phénomène éco-systémique (von Humbold, Darwin) artefactuel dont les processus de genèse (d'émergence) sont en tous points similaire à ceux de la nature c'est-à-dire comme une émergence (formation) produite par l’interaction de deux facteurs croisés ; le premier est propre au milieu-environnement physique-naturel (Biome), le second, étant de l'ordre anthropologique-culturel. D’emblée, notre approche est à la fois adaptée à l'analyse et à la conception des entités territoriales : elle est une méta-écologie faisant partie des Projective Ecologies (Écologies projectives) fondamentales aux sociétés post-covid-19.